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André Raimbourg, plus connu sous son nom de scène, Bourvil, était surnommé le Fernandel de Normandie. L’artiste était né le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare, un village du Pays-du-Caux (Seine-Maritime). La Normandie, Bourvil l’a longtemps portée dans son cœur, empruntant son nom d’artiste au village, où il a grandi. Comédien, chanteur… Bourvil avait de nombreux talents. Figure populaire, il a marqué le monde du spectacle avec ses chansons, Le p’tit bal perdu, La tactique du gendarme, ou encore Salade de fruits.
La tactique du gendarme :
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Bourvil, c’est aussi une gueule, un visage du cinéma français. De la Grande vadrouille au Corniaud, en passant par le sublime Cercle rouge de Melville, il a marqué des générations de Français et est devenu, aux côtés de Gabin, Fernandel, Ventura, une figure de la culture populaire. Le 23 septembre 1970, il y a 45 ans, il mourait à 53 ans des suites d’un myélome, forme de cancer rare.
Un homme attaché à ses racines
Bourvil est né en 1917, d’un père et d’une mère cultivateurs. Une extraction modeste que l’artiste revendiquera. Jamais, il n’oubliera son enfance passée en Normandie. Son nom d’artiste rend hommage à son enfance :
Je suis né à un âge si modeste, prévient Bourvil, que ça ne vaut peut-être pas la peine de le préciser. Je suis né dans une ferme, en face d’une meule de foin. Il m’en est toujours resté quelque chose.
Le petit garçon, gai à l’école, brillera dans ses études. Il obtiendra son certificat d’études avec la note de 48,5/50. Au collège, il découvre la musique et se passionne pour le cornet à pistons. Mais, lassé de la vie d’internat, il regagne la ferme de Bourville. « Rencontrant Jeanne Lefrique, qui deviendra sa femme, il décide de trouver un métier et devient boulanger. Mais le travail est pénible », rapporte L’Express. Après son service militaire, effectué à Rouen (Seine-Maritime), en tant que musicien, il tente sa chance à Paris : il débutera sa carrière dans un cabaret des Champs Élysées.
Extrait du Corniaud de Gérard Oury :
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Un visage du cinéma
Sur grand écran, Bourvil a interprété pléthore de personnages. Tantôt sensible dans L’arbre de Noël, tantôt comique dans La grande vadrouille ou Le Corniaud, Bourvil savait tout jouer. Du comique au dramatique, il pouvait passer avec allégresse d’un répertoire à l’autre. Il jouera avec les plus grands : on le verra aux côtés de Jean Gabin dans La traversée de Paris, de Brigitte Bardot dans Le trou normand, ou encore d’Alain Delon et d’Yves Montant, dans le Cercle rouge, son dernier film. On y voit un Bourvil au visage marqué par la maladie, mélancolique. Un témoignage poignant quand on sait que le comédien mourra quelques mois seulement après le tournage.
Extrait de L’arbre de Noël de Terence Young :
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Bande-annonce du Cercle rouge :
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Un chanteur incontournable
Bourvil était aussi chanteur. Ses mélodies ont marqué la culture populaire. Du petit bal perdu, aux Crayons, en passant par Salade de fruits, l’artiste a inscrit son nom dans le livre d’or de la chanson française. là encore, son répertoire est varié : du comique au mélancolique, comme en atteste La tendresse, une chanson maintes fois reprise. Le Fernandel normand (il a débuté en imitant l’artiste) avait fait de sa simplicité une marque de fabrique. Un « honnête homme » qui a fait rire et ému plusieurs générations.
Le petit bal perdu :
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La tendresse :
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Salade de fruits :