Elles ont été collées dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 octobre 2014. Sur les affiches, placardées dans les rues de Rouen, un message : « Loïc B., disparu le 10 septembre 2014 ». La description est sommaire : l’homme recherché a 26 ans, mesure 1,80 m, est brun aux yeux bleus. Précision de l’affiche : il est musicien. Sous l’avis de recherche, un numéro de téléphone. Le portable sonne dans le vide, le répondeur est celui d’ « Amélie ».
Les mêmes affiches… pour d’autres disparus
Mais voilà, personne n’a signalé cette disparition aux autorités. Et dans d’autres villes en Seine-Maritime, comme aux quatre coins de la France, des affiches similaires fleurissent, avec d’autres photos et d’autres noms. Avec, à chaque fois, le même avis sommaire.
À Canteleu, c’est Alain M. qui était recherché depuis le jeudi 9 octobre 2014. Le « chanteur » avait été aperçu pour la dernière fois « à Canteleu, le 7 septembre 2014 », indique l’affiche, qui décrit un homme de 44 ans, 1,75 m, brun aux yeux verts.
À Niort, on recherche un régisseur; dans le Poitou, un guitariste. La liste s’allonge de jours en jours. Et le numéro de téléphone, en bas de ces affiches, est celui de la même « Amélie ». Avec un technicien lumière disparu en Seine-Saint-Denis, cette méthode qui rappelle celle utilisée par les intermittents du spectacle lors de leurs précédentes communications.
Vers une action en justice ?
La Voix du Nord, sur son site internet, indique qu’« une source proche du mouvement a confirmé mardi soir qu’il s’agissait bien d’un canular monté par la profession », même si aucune communication officielle n’a été faite par le mouvement. En attendant une réaction publique, les affiches continuent de fleurir…
Le Parisien indique, de son côté, lundi 13 octobre 2014, que la justice, « qui a déployé des moyens inutiles », pourrait décider d’engager des poursuites. Notamment envers le propriétaire du téléphone qui, d’après le quotidien, aurait été identifié et vivrait dans l’Est de la France.