
Le dispositif « Alerte enlèvement » a été déclenché vendredi 19 août au soir pour retrouver un garçon de 9 ans, enlevé dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 août entre minuit et 4h « par son père » à Romenay, en Saône-et-Loire, a annoncé la gendarmerie.
Dernière minute. Le garçon de neuf ans, Nathael, porté disparu depuis vendredi 19 août 2016, en Saône-et-Loire, a été retrouvé en bonne santé avec son père dans le Vaucluse.
> Enlèvement en Saône-et-Loire. Nathael retrouvé sain et sauf avec son père
Nathael est de type européen, mesure 1,25 mètre, de corpulence mince, a les cheveux clairs et les yeux noisette. Il est vêtu d’un bas de pyjama et d’un tricot.
Il « est accompagné de son père, un homme de 48 ans, type européen, cheveux longs poivre et sel, vêtu d’un jean et d’une chemisette à carreaux qui circule à bord d’un véhicule de type Citroën Xantia de couleur verte immatriculé 6696 YB 71. Le père est susceptible de se rendre dans le sud de la France », précise l’alerte.
Si vous localisez l’enfant ou son père, n’intervenez pas vous-même. Appelez immédiatement le 0800 36 32 68 », demande la gendarmerie.
Une conférence de presse, samedi 20 août
La gendarmerie a demandé dans la nuit de vendredi 19 au samedi 20 août 2016, la prolongation de la diffusion de l’alerte enlèvement « tout au long de la journée du (samedi) 20 août ». Lancé vendredi 19 août, à 21h55, le dispositif « alerte enlèvement » prévoit une diffusion de l’alerte pendant trois heures minimum.
Joint par l’AFP, le maire de Romenay, petite commune rurale de la Bresse bourguignonne, Didier Gerolt, a assuré ne pas connaître la famille de cet enfant.
Selon l’élu, le garçonnet n’était pas scolarisé à Romenay et était vraisemblablement en vacances chez des proches.
Selon la radio Europe 1, le père avait déjà enlevé son fils une première fois, il y a quelques années.
Le vice-procureur de la République de Mâcon, Frédéric Jacques, n’était pas joignable vendredi soir.
Selon l’adjoint au maire de Romenay, Roger Donguy, informé par les gendarmes, le magistrat donnera une conférence de presse samedi 20 août, dans la matinée.
Déclenché 18 fois
Le plan « Alerte enlèvement » mis en place en France en février 2006 est un dispositif d’alerte massive lancé sous l’autorité du procureur de la République via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d’autoroutes, panneaux d’affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22 000 bornes de la Française des Jeux) pour mobiliser la population dans la recherche de l’enfant enlevé et de son ravisseur.
Les particuliers peuvent relayer l’alerte via Facebook et des applications de smartphones.
Il a été déclenché 18 fois depuis son lancement, selon le ministère de la justice.
Jusqu’à présent, ce dispositif s’est révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés. Il est largement inspiré du plan « Amber Alert », créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.
Il n’est cependant activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger ; des éléments d’information doivent permettre de localiser l’enfant.
La dernière « Alerte enlèvement » remonte au 6 juillet 2016, à la suite de l’enlèvement d’une fillette de 4 ans à L’Isle-d’Abeau (Isère), retrouvée saine et sauve quelques minutes après le déclenchement de l’alerte.