« Ici le Caporal. Capitainerie, nous chavirons. » Inquiétant message, intercepté mardi 4 août 2015, vers 17h30, par la capitainerie du port de Ouistreham (Calvados), qui était en veille sur le canal 74, réservé à la Marine nationale. Ce n’est pas le canal habituel pour les appels de détresse. Mais l’alerte est prise très au sérieux. Elle est transmise au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Jobourg.
L’été, de nombreux navires sillonnent les eaux de la Manche. Plaisanciers, chalutiers, pêcheurs, touristes. La saison estivale est synonyme d’intense activité pour les sauveteurs en mer. Pannes, détresse, malaises… Aucune alerte n’est négligée.
Mardi, le CROSS a ainsi immédiatement déclenché d’importants moyens de recherches.
Un hélicoptère, deux canots…
Le Super Puma de la Marine nationale (EC225) est mobilisé. Les autorités entrent en contact avec un chalutier qui se trouve au large : « Nous lui avons demandé de surveiller la zone », indique un responsable de la préfecture maritime de la Manche. Il est rejoint par deux navires de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), l’un de Ouistreham, l’autre de Merville-Franceville.
Pendant plusieurs heures, les sauveteurs, en hélicoptère et bateau, vont ratisser un large secteur. L’hélicoptère de la Sécurité civile, le Dragon 76, basé au Havre (Seine-Maritime), est même appelé en renfort. Mais les sauveteurs ne trouveront rien.
En parallèle, une enquête de gendarmerie a été ouverte, à terre, pour tenter de retrouver des éléments supplémentaires. Mais aucune déclaration de disparition n’a été faite », poursuit la préfecture maritime de la Manche.
Vers 23h, sans élément nouveau et sans aucune autre information sur ce navire, le Caporal, les recherches ont été interrompues.