
Le mystère du vol MH370 va-t-il être percé ? Mercredi 29 juillet 2015, un morceau d’avion a été retrouvé sur l’île de la Réunion. Selon plusieurs experts, ce morceau d’aile pourrait provenir d’un avion semblable au Boeing 777 disparu le 8 mars 2014, au-dessus de l’océan Indien, avec 239 passagers à bord. Parmi eux, une famille originaire de Seine-Maritime.
Des spécialistes #avion pour ns éclairer ? #MH370 ? Autre ? #lareunion ( photo @Clicanoore ) http://t.co/RL08IrmMA9 pic.twitter.com/RCKFuGMZYb
— Julien Delarue (@delarue_julien) 29 Juillet 2015
L’histoire. Depuis le 8 mars 2014, c’est le mystère autour de la disparition du Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines, qui assurait un vol entre Kuala Lumpur (Malaisie) et Pékin (Chine). L’avion – 143 tonnes à vide, 73 mètres de long – a disparu des écrans radar alors qu’il se trouvait au-dessus de l’océan Indien. Des recherches ont été entreprises en mer par les autorités malaisiennes. En vain.
Plusieurs thèses ont été évoquées, sans toutefois pouvoir être vérifiées : crash, détournement, avion victime de tirs… À bord, 239 passagers avaient pris place, dont une famille originaire de Seine-Maritime. Laurence Watterlos, de Saint-Aubin-sur-Scie, près de Dieppe, et deux de ses trois enfants (Ambre, 13 ans et Hadrien, 17 ans), se trouvaient parmi les passagers.
> Lire aussi : Mystère du Boeing 777 de Malaysia Airlines : une famille de Seine-Maritime à bord.
Ghyslain Wattrelos, le père de famille, se bat depuis pour tenter de percer le mystère, épaulé par un comité de soutien. En janvier 2015, les autorités malaisiennes avaient déclaré officiellement « accidentelle » la disparition du vol MH370.
Un flaperon découvert
Avec la découverte, mercredi 29 juillet 2015, d’un débris d’avion à la Réunion, les proches des passagers disparus, tout comme les autorités, retrouvent l’espoir de percer le mystère de la disparition de l’avion. Pour l’heure, rien ne prouve qu’il s’agisse d’un morceau du Boeing 777 de la Malaysian Airlines, même si plusieurs experts estiment que le flaperon retrouvé pourrait correspondre à une partie de l’aile de ce type d’avion :
Similitudes incroyables entre le flaperon d’un #B777 et le débris retrouvé ce matin à #LaReunion… #MH370 ? pic.twitter.com/GDkzRLwi2h
— Xavier Tytelman (@PeurAvion) 29 Juillet 2015
Le débris a été retrouvé au nord-est de l’île de la Réunion, près du Lagon de Saint-André, par les employés d’une association chargée du nettoyage du rivage, indique Le Parisien. Plusieurs pistes alternatives ont été évoquées, comme celle d’un débris provenant du crash d’un bimoteur survenu le 4 mai 2006, au sud de l’île, ou encore celle enfin d’un morceau de l’A310 de la Yemenia Airways qui s’est écrasé au large des Comores en juin 2009. Et, bien sûr, la mystérieuse disparition du vol MH370 en mars 2014.
Enquêteurs français, malaisiens et australiens
Des enquêteurs français, malaisiens et australiens (l’Australie coordonne les opérations de recherche dans l’océan Indien) devraient être chargés des investigations et devront déterminer s’il s’agit d’un morceau d’aile de Boeing 777. Côté Français, c’est la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) qui a été chargée des premières investigations, relayée par le Bureau d’enquête et d’analyses (BEA), qui a été saisi par le pôle d’instruction du tribunal de grande instance de Paris.
Le débris d’avion retrouvé à la Réunion doit être acheminé à Toulouse, pour déterminer s’il s’agit bien d’un morceau du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, indiquent nos confrères de Côté Toulouse :
Comme en 2009 pour le crash du vol Rio-Paris, les enquêteurs vont envoyer cette pièce au Centre d’essais aéronautiques de Toulouse (CEAT) pour déterminer s’il s’agit d’un débris du MH370, indique le site internet.
Sur place, à La Réunion, les recherches doivent se poursuivre en mer pour tenter de retrouver d’autres débris. Si le débris correspond effectivement à un morceau du Boeing 777 disparu en mars 2014, cela voudrait dire qu’il aurait parcouru 5 000 kilomètres depuis le lieu du dernier contact. Pour les familles, cette découverte est l’espoir de connaître enfin la vérité sur ce mystère.
Document. Le communiqué du préfet de la Réunion :
